Nous avons deux systèmes nerveux:

Le sympathique est celui qui s’active quand nous sommes en état de stress et le parasympathique qui prend le relais quand le sympathique se met au repos. Il fait fonctionner les métabolismes de la digestion, de l’assimilation, de la transformation des aliments de la respiration et de l’élimination.

C’est souvent de là que vient le problème, car si nous sommes du matin au soir dans des situations de stress, tout le mécanisme des métabolismes est inhibé, l’organisme n’a plus l’énergie nécessaire pour fonctionner correctement, le corps s’encrasse et se congestionne.

 

L’inflammation peut se redéfinir comme un équivalent corporel d’une angoisse chronique, un état de panique qui reste et qui devient une normalité. Derrière les maladies en «ites» se cachent de la colère, de la peur et du chagrin,

Les facteurs d’inflammations sont alimentaires, psychiques, environnementaux ainsi que le manque de sommeil.

L’inflammation n’entraîne pas que des douleurs, les défenses épuisées d’être sursollicitées s’effondrent, et l’individu enflammé vieillit plus vite et tombe malade, avec des symptômes de fatigue chronique, de dépression et d’anxiété.

Une étude a été menée à l’hôpital Saint Louis au service Gastro-entérologie avec les psychiatres Maurice Corcos et Olivier Guibaud de l’institut Montsouris.

Ils ont constatés que sur la population MICI (Crohn et RCH) souffrent souvent de troubles de l’expression émotionnelle. Ne pas identifier ni exprimer ses émotions, impacteraient considérablement l’immunité, le système endocrinien et digestif.

Sur le plan psychique, il faut chercher du côté de la colère et du/des traumatismes qui impactent l’image de soi.

Il a été rapporté que ces traumatismes sont rarement uniques mais plutôt des traumatismes accumulés.

Ex: trauma dans l’enfance, abus sexuel ou moral, accidents, séparation des parents, famille toxique, harcèlement scolaire ou au travail = tous ces traumas font barrage à l’homéostasie, l’élévation massive et sur la durée du cortisol va affaiblir l’action d’autres hormones qui jouaient un rôle important dans la régulation des émotions et le bien être physique.

Les surrénales s’épuisent et augmentent de façon anormale la fabrication du cortisol, ce qui crée un stress chronique.

La sérotonine qui est fabriquée au niveau intestinal est mal synthétisée à cause de l’inflammation, elle sera détournée vers le système nerveux périphérique pour calmer les douleurs, mais celui-ci perturbé ne pourra plus exercer son rôle d’équilibrage des rythmes biologiques (humeurs et compulsions).

Les individus deviendront irritables, colériques, se renfermant sur eux même, sujets aux fringales, et de plus en plus instables émotionnellement.

Source: (Marie-Estelle Dupont)

Dans son livre «Dis-moi où tu as mal, le Lexique», Michel Odoul nous explique que souffrir du gros intestin signifie que nous retenons des choses, des peurs de manquer, de se tromper, des retenues excessives, des refus d’abandonner,

une difficulté à cicatriser, à oublier les mauvaises expériences… L’acidité montre une colère rentrée et gardée.

La sophrologie est une méthode inventée par Alphonso Caycédo.

On la retrouve dans de nombreux domaines: dans les préparations mentales des sportifs, les accouchements, le milieu scolaire…...

C’est une aide précieuse dans la gestion du stress, se relaxer, pour mieux dormir et effacer les insomnies, on recommence à rêver, et pour les personnes qui recherchent un équilibre, une paix intérieure (ce qui était mon cas, car consciente que la diététique ne fait pas tout dans la RCH)!

 

La sophrologie a pour essence d’être présent à soi même (dans le ici et maintenant), car nous sommes trop souvent dans le mental et les projections.

 

Au début, l'apprentissage peut etre difficile car pendant les exercices, le mental a tendance à vagabonder d’une idée à une autre.

Les premiers pas, seront d’exercer tous les jours au moins 5 minutes a 1/2 heure et de se laisser aller à la relaxation. Prendre conscience que l’on décroche de l'exercice de relaxation est bénéfique, car on accueille la pensée et on la laisse partir.

Au fil des jours, les pensées se font de moins en moins nombreuses et l'on peut alors se consacrer à soi, à s’encrer (redescendre dans son corps).

On fait donc redescendre l’énergie bloquée dans le mental, c’est une introspection de soi même, se reconnecter à ses ressentis du moment, à ses peines, à ses nombreuses peurs, angoisses, tristesses, à sa joie, sa tranquillité.

On y apprend à se reconnecter à ses membres, à ses organes, à ces cellules et leurs envoyer des messages positifs, de la lumière, de l’amour, à retrouver son enfant intérieur et faire la paix avec, l’écouter, lui parler et lui apporter beaucoup d’amour et de compassion.

En faisant cela, en réalité il s’agit d’un effet miroir, de multitudes facettes de soi même.

On s’écoute, on écoute sa petite voix intérieure et on s’apporte tout l’amour, la compréhension, la gratitude que jusque ici nous avions oubliés ou refusés de nous apporter.

Le fait d’être présent à soi même, apporte beaucoup.

Cela aide à faire partir les idées obsessionnelles, les compulsions, les tocs, à apprendre à lâcher prise car les pensées sont claires, précises, on va droit au but si je puis dire.

 

C’est de là que vient le fait d’être cohérent avec ce que l’on voudrait et ce que l’on fait.

Les relations également deviennent claires, car l’ego se matérialise peu, les paroles ne sont plus mal interprétées (car déformées par l’ego).

 

Quand on est présent, l’ego se fait plus petit, il sait la place qu’il doit tenir, c’est alors que l’on peut gommer, pardonner, accepter le passé et vivre le présent pleinement avec une pensée limpide, pure, et «presque» sans jugement qui se matérialise par des actes simples, beaux et d’une justesse incroyable.

La pratique de la sophrologie m’a apportée tellement, j’ai compris l’adage qui dit:

« Si tu veux changer le monde commence par TE CHANGER TOI MÊME ».

 

Pourquoi est-ce si important de traiter le côté psychologique?

Parce que le fait d’être enflammé fatigue et déprime à notre insu.

Il y a des personnes moins sujettes à cela, mais pour les autres cela peut être très mal vécu et c’est un cercle vicieux.

Les processus de récupération, de régulation, la digestion et l’assimilation sont directement liés à nos émotions, on peut donc rester enflammé très longtemps et finir par déclencher une maladie.

Une maladie se déclare après une multitude de causes, l’épigénétique est le déclencheur ou pas de l’expression de certains gênes.

C’est pour cela qu’il est primordial dans le cas d’une RCH de trouver une aide extérieure, peu importe laquelle! 

Il faudrait juste trouver la bonne personne, celle qui trouvera les failles et vous accompagnera pour mettre le doigt dessus.

Pour moi, ce fut la sophrologie, qui m’a permise d’être juste moi, et d’affronter mes blocages émotionnels d’avoir un environnement adéquat, des relations harmonieuses et sans toxicité, ce qui permet surtout dans des maladies dites incurables de voir des stabilisations surprenantes!

 

Vanessa Haber Naturopathe.